Contrairement aux idées reçues, la pratique du BDSM ne signifie pas devoir subir gratuitement ce que l'autre partenaire décide. En effet, la personne soumise a droit au plaisir et toutes les pratiques doivent être faites dans le respect des limites des deux partenaires. Ces limites sont justement définies pour protéger les deux partenaires, notamment le/la soumis(e). Même s'il n'a pas de valeur légale, le contrat BDSM ou contrat de soumission permet de définir clairement les limites de chaque partenaire.
Vous voulez savoir ce qu'est un contrat BDSM et pourquoi l'établir? Quel en est le contenu et comment le rédiger ? BDSM Pleasure vous en dit plus sur le ciment de la relation D/s.
Qu'est-ce que le contrat BDSM ?
Le contrat BDSM est une convention faite entre les deux partenaires pour définir les limites de la relation dominant/soumis. D'une part, ce contrat moral a pour but de fixer les rôles du dominant et du soumis ainsi que leurs attentes et leurs obligations. Il s'agit également d'un cadre solide sur lequel va se fonder la relation BDSM, et qui va préciser les limites à ne pas franchir pour chacun des partenaires. Il doit préciser que chacun est libre de mettre fin à la relation dès qu'il le souhaite. Son importance réside dans le fait qu'il va instaurer un climat de confiance entre le Dominant et le soumis.
Le contrat D/s est généralement conclu entre deux personnes. Sa rédaction nécessite de profondes discussions sur les envies et les limites de chacun. C'est une convention qui lie le dominant et le soumis. Par ailleurs, il s'agit d'un document confidentiel qui restera entre les deux partenaires. Il ne sera jamais dévoilé à quiconque.
Pourquoi rédiger un contrat BDSM?
Le contrat BDSM doit être réalisé dès le début de la relation. En effet, c'est une étape incontournable pour se lancer sereinement dans une relation D/s. Même s'il n'a qu'une valeur morale, il permet de clarifier des points essentiels, indispensables pour avoir une relation sécurisante. En précisant les obligations, les objectifs et les limites des deux partenaires, il va créer un climat de confiance.
C'est une base importante sur laquelle doit être fondée la relation Dominant/soumis.
Quel doit être le contenu du contrat BDSM ?
Le contrat va préciser l'engagement que vont avoir deux personnes, l'une envers l'autre. Il appartient aux deux partenaires de définir les éléments à aborder dans le contrat. Voici quelques points que vous devez préciser dans le contrat de Bondage/Discipline, Domination/Soumission, Sadisme/Masochisme.
Les informations générales
Vous devez préciser en premier lieu dans votre contrat BDSM :
- - Les noms des deux partenaires
- - Les contextes dans lesquels le contrat sera réalisé (en famille, en privé, en public, au travail, avec des amis…)
- - Le lieu d'exécution du contrat
- - Les règles générales applicables à tout moment, même en dehors des moments intimes (comportement des deux partenaires, relation exclusive ou non…)
Les attentes
Cette partie, bien souvent négligée et pourtant essentielle, va apporter des précisions sur les objectifs du Dominant et du soumis. Par exemple, les partenaires peuvent préciser qu'ils ont pour objectif de développer l'endurance sexuelle de l'un, de travailler sa dilatation anale, de surmonter une peur, de réaliser un fantasme particulier, etc.
Les pratiques
Cette partie du contrat doit être très exhaustive, même si toutes les clauses du contrat doivent être claires et précises. Nous vous conseillons de faire une liste des pratiques autorisées avec leurs limites et les personnes avec qui les réaliser (uniquement entre les deux partenaires, avec un autre couple, une autre femme/homme, etc.).
Elles peuvent être classées en 3 catégories, à savoir :
- - La domination physique (bondage, pinces, liens, fessée, transformation physique cire de bougie, …)
- - La domination sexuelle (orale, vaginale, anale, travail de godes, dilatation…)
- - La domination psychologique (humiliation, insultes, tenues spécifiques, exhibition, pose et attitudes…)
Vous avez également la possibilité d'apporter des précisions sur les pratiques à travers des zones de contrôle. Il y aura une première zone où seront précisées les pratiques que le soumis s'engage à accepter pleinement et pour lesquelles il se soumet entièrement au Dominant. Ensuite, il y aura la zone interdite qui, comme son nom l'indique, va contenir tous les interdits. Et enfin, la zone floue qui va contenir les pratiques sur lesquelles le soumis souhaite garder le contrôle. C'est-à-dire qu'il va pouvoir donner son avis au moment où le Dominant souhaite les réaliser.
Les punitions
Il s'agit également d'une partie importante du contrat BDSM. En effet, les parties vont définir la manière dont sera sanctionné un manquement à l'un des engagements ou des règles précisés dans le contrat.
En général, les partenaires vont définir deux sortes de punition.
D'abord, il y a la punition immédiate qui sera appliquée dès que le manquement est constaté. Il peut s'agir de fessées, d'humiliation ou d'autres formes de punitions.
Ensuite, il y a la punition cumulative qui sera appliquée à la fin d'une période définie. Ainsi, les punitions sur une semaine, 10 jours, 2 semaines ou une autre période seront cumulées.
Vous pouvez ajouter une clause précisant que l'application d'une sanction ne signifie pas que la personne peut ne pas réaliser l'action demandée.
La rupture du contrat BDSM
Le contrat BDSM doit également contenir une clause précisant les conditions relatives à la rupture du contrat. Bien entendu, cela signifie que les relations BDSM entre les partenaires vont cesser.
Nous vous conseillons de spécifier à quelles conditions chaque partie peut rompre le contrat. Généralement, le soumis ne peut pas rompre le contrat unilatéralement. Toutefois, notez que vous pouvez spécifier le contraire dans le contrat.
Il est également possible d'apporter des conditions supplémentaires, comme la recherche d'un(e) partenaire pour l'autre en cas de rupture du contrat.