Pour lutter contre la monotonie et pimenter leur relation amoureuse, de plus en plus de couples expérimentent aujourd'hui de nouvelles pratiques sexuelles, dont le bondage. Vous aussi, vous rêvez de faire l'amour avec des menottes, des cordes et divers autres accessoires de ce genre, mais vous ne savez pas comment vous y prendre correctement ? Nous vous livrons dans cet article quelques conseils pour vous aider à débuter tout en douceur dans l'art du bondage.



Le bondage : de quoi s'agit-il exactement ?

Il est primordial de bien connaître ce qu'est le bondage exactement pour le pratiquer dans les règles de l'art. En effet, plus qu'un simple jeu sexuel, cette pratique est considérée comme un art à part entière par les vrais connaisseurs.

S'il connaît un véritable engouement en France et dans toute l'Europe suite au succès mondial du film 50 nuances de Grey – Fifty Shades of Grey dans sa version originale –, le bondage fait déjà parler de lui au 17e siècle lorsque le Kinbaku-bi (ligotage magnifique) devient une forme d'art érotique au Japon. Pour ceux qui ne le savent pas, le Kinbaku-bi n'est autre que l'art du lien léger. Le terme Shibari que l'on entend régulièrement depuis les années 90 concerne normalement le ficelage des colis, mais son emploi s'est démocratisé et il peut désormais lui aussi être utilisé pour parler de bondage.

De manière générale, cette pratique du BDSM (bondage, domination et sado-masochisme) consiste à restreindre les mouvements de sa/son partenaire sexuel(le) – avec son consentement – pour l'immobiliser dans une position à la fois sensuelle et esthétique. Et ce, dans l'objectif de stimuler au maximum le plaisir sexuel.

Il faut savoir que si le mot « bondage » signifie littéralement « esclavage » en anglais et que la pratique suggère la présence d'un(e) dominant(e) et d'un(e) dominé(e), il peut tout à fait être réalisé en dehors de toute notion de domination.

Bien que les menottes métalliques, les cordes épaisses et les crochets impressionnants soient donc couramment utilisés dans le bondage, il ne s'agit en aucun cas des seules manières de procéder. Tout dépendra de l'imagination et des envies des pratiquants. Le bondage pourra ainsi se faire manière perverse, brutale, en douceur, romantique… en fonction des scénarios.

initiation bondage



La permission, la communication et la confiance : les bases d'un bondage réussi

Si les accessoires jouent un rôle essentiel dans le bondage, les véritables bases de cette pratique sont la permission, la confiance et la communication. Avant de vous lancer, prenez le temps de bien discuter avec votre partenaire pour établir les règles et les limites, surtout si vous décidez de mettre en place une forme de domination.

Cela vous permettra également de mettre fin à toutes les angoisses que vous ou votre partenaire pourriez avoir comme la peur d'avoir mal, de se sentir ridicule ou encore de faire des choses « socialement mal vues »…

Pour une première expérience de bondage par exemple, vous pouvez y aller doucement en commençant par des liens en soie ou tout simplement en immobilisant votre partenaire avec le poids de votre corps.

Pour éviter tout abus et tout acte non consenti, vous pouvez appliquer certains principes à l'instar de celui du SSC (safe, sane, consensual). Concrètement, cela signifie que vous devez faire en sorte que tous les gestes que vous ferez soient complètement sécuritaires et sains d'une part et consentis par votre partenaire et vous d'autre part.

Au fur et à mesure de votre exploration de l'univers fascinant du bondage, vous pourrez mettre en place le principe du RACK (risk aware consensual kink) et vous essayer à des actes plus « osés » en prenant connaissance des éventuels risques. Et ce, toujours avec le consentement de votre partenaire.

Dans tous les cas, il est vivement recommandé de mettre en place un « safe word », autrement dit un « mot de sécurité » qui vous permettra – si vous prenez la place de la personne dominée – de mettre fin immédiatement à la séance de bondage. Ce mot vous permettra de stopper net tout acte sexuel que vous estimez insoutenable et/ou inacceptable quand vous le souhaitez, même si au départ vous avez exprimé le désir d'en faire l'expérience. Il n'y a rien d'anormal à cela, tout le monde a le droit de changer d'avis en cours de route. Il faut savoir que pour les adeptes du bondage, « non » n'est pas accepté comme un safe word. Pour que la pratique reste dans le domaine du jeu et du « fun », optez plutôt pour un mot inhabituel dans les relations sexuelles tel qu'une couleur. Dans la BD de Stjepan Sejic consacrée à l'univers du BDSM, le mot choisi est Sunstone par exemple.



Quelles techniques et quels accessoires pour une séance de bondage réussi ?

Si certaines personnes arrivent à pratiquer le bondage tout naturellement et découvrent ainsi rapidement les joies des étreintes entravées, d'autres ont besoin d'un coup de pouce et d'une initiation pour savoir quoi faire. Si c'est votre cas, vous pouvez vous documenter si vous êtes de nature plutôt timide et que vous avez du mal à en parler à d'autres personnes. Vous pouvez également regarder des vidéos sur internet – seul(e) ou avec votre partenaire – pour vous faire quelques idées.

Si vous êtes plutôt extraverti(e), vous pouvez vous initier auprès d'un expert en la matière. Vous pouvez tout simplement en parler avec des personnes « pratiquantes », mais il est aussi possible de prendre des cours auprès d'enseignes spécialisées.

Cette deuxième option est vivement recommandée si vous avez envie de faire l'expérience des cordes et des liens de toutes sortes. Et pour cause, de véritables experts vous apprendront tout ce qu'il y a à savoir sur les règles de sécurité – physiques, mais aussi psychologiques – que cette pratique impose. Ils vous aideront également à apprendre les différentes postures possibles et à comprendre leur mécanisme ainsi que l'impact émotionnel que cela peut avoir sur les partenaires sexuels.

Bien évidemment, ils pourront vous conseiller les accessoires et les tenues les plus adaptés pour cette pratique.